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Intérieur jour.
8 août 2013

Oubliez-moi, mais OUBLIEZ-MOI. Je n'ai plus envie

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Oubliez-moi, mais OUBLIEZ-MOI. Je n'ai plus envie de voir vos gueules de cons. Peut-être que je vais ne plus le penser demain, peut-être même que je vais regretter tout ça mais pour l'instant, oubliez-moi. Et puis, faut dire que vous avez voulu m'oublier. Vous l'avez voulu, donc au fond, vous n'avez que ce que vous méritez. Je veux juste souffler, respirer un bon coup, sentir pleinement l'air dans mes poumons, et puis le recracher à vide. Et répéter l'opération deux, dix, quinze fois de suite, jusqu'à parvenir à l'écoeurement. 
J'ai pas choisi de ressentir tout ça, ce sentiment de trop-plein, et puis ce dégoût, et puis cette lassitude. Et malgré le désespoir, j'ai une furieuse envie de vivre.

De l'autre côté de la mer, on lui tend les bras. La jeune fille est là, elle sourit face à l'océan. De son sourire naît une étrange atmostphère, de celle palpable dans l'air chaud de l'été. Elle possède une longue robe blanche quasi transparente. On entrevoit ses formes voluptueuses. Elle marche lentement dans l'eau et penche délicatement la tête vers son épaule, comme si elle voulait caresser le soleil. Les bras se lèvent doucement et entourent son corps majestueux, superbe cygne des mers.

Un peu plus loin, un homme chauve se rince l'oeil en regardant la belle. Assis sur le sable, il est accompagné d'un petit chien à l'air imperturbable. L'animal observe l'amusement de son maître. Comme les hommes sont faibles face à la femme, doit-il se dire. 

Le garçonnet hurle. Un être visqueux de couleur violacée vient de le piquer à la jambe. C'est une méduse, lui hurle une grosse brune qui doit certainement être sa mère. Sors de l'eau, sors de l'eau, continue-t-elle de hurler, toujours avachie sur sa serviette délavée. Mais lève-toi pauvre conne, ton fils est en train de hurler à la mort. Même si ce n'est rien, montre-lui qu'à tes yeux, c'est beaucoup.

La naïade continue le ballet aquatique, l'homme dégarni pointe alors son doigt en sa direction et semble vouloir la caresser au loin, le tout sous les cris de l'enfant et de la mère qui ne sert à rien. Je suis sûre que la fille a buté quelqu'un, un garçon sûrement, et maintenant, elle danse dans l'eau pour fêter sa macabre victoire. Le chauve n'est qu'un pauvre vicelard qui se délecte tous les jours à la même heure des nanas sur la plage. Ensuite, il doit rentrer chez lui, bien content d'avoir assisté gratuitement à un aussi joli spectacle qu'il peut simplement voir et pas toucher. Le garçon a juste une mère qui n'en a rien à foutre de sa gueule, probablement qu'elle l'a fait dans le dos du père d'ailleurs, et que lassé de l'hystérie de sa bonne femme, il s'est cassé avec une fille mieux foutue qu'elle. Avec une telle figure maternelle, l'enfant est devenu chieur car il a pris de suite conscience de l'ascendant qu'il avait sur elle. Seul le chien sera épargné.

La mer est brûlante, la plage est bruyante. Paradoxalement, c'est apaisant.

Ne m'en voulez pas, pauvres cons. J'avais juste besoin de voir la mer très longtemps.

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